En matière d’aventures, de pure mise en scène, de va-et-vient entre monde réel et monde virtuel, “Ready Player One” dépote. En termes d’écriture, d’incarnation, d’émotions, c’est une autre histoire. Le divertissement hollywoodien a changé, il est devenu un entre-soi pour fanboys nostalgiques des années 1980, accros aux effets spéciaux et aux signes extérieurs de pop culture. Spielberg, qui se sait responsable autant que coupable de cette évolution, à l’instar du personnage de James Halliday, s’en acquitte avec brio et roublardise : orgie de tubes eighties et de fantasmes geeks, son film prône le retour au réel, alors qu’à l’image c’est le tout-numérique qui triomphe. Nicolas Schaller

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