En fait, le film commence véritablement au moment où l’héroïne s’éveille à la réalité, c’est-à-dire à la guerre et à l’occupation. Dès qu’il plonge dans l’action, René Clément se retrouve. Brusquement nous nous mettons à nous intéresser à une histoire et à des personnages qui, jusque-là, nous avaient laissés plutôt indifférents. La menace qui pèse sur les deux protagonistes — lui est un aviateur américain, « descendu » par les Allemands, et qui cherche à gagner l’Espagne ; elle est une bourgeoise du XVIe arrondissement, que les circonstances ont entraînée à « convoyer » cet aviateur, — cette menace, donc, crée un suspense, dont le réalisateur tire adroitement profit. La longue séquence du train, au cours de laquelle nous voyons l’homme et la femme épiés et poursuivis par la Gestapo, constitue un tour de force technique et un excellent morceau de cinéma d’aventures. — Jean de Baroncelli, 1963.

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